La bataille Voltalis secoue le marché de l’électricité

Le ministère de l’Écologie a tout récemment sorti un arrêté qui a été largement contesté. La démarche fait partie des éléments d’attaque de Ségolène Royal pour l’effacement diffus proposé par Voltalis. La Commission de régulation de l’énergie avait donné son avis sur la question.

Un avis très attendu

Le projet d’arrêté sur l’effacement annoncé du ministère de l’Écologie a précédé une vague de protestations contestant cette décision. L’avis de la Commission de régulation de l’énergie a été très attendu par les fournisseurs d’énergies en activité sur le marché, même s’il n’est que consultatif. Le but de ce projet est d’accorder une gratification de 30 € par mégawattheure pour l’effacement diffus.

L’équilibre entre la production et la consommation devrait ainsi être rétabli en diminuant la consommation des bureaux, des commerces de petite envergure, et même des particuliers. La réduction serait donc appliquée à tous les abonnés de moins de 36kW. Étant la seule société d’effacement diffus existant en France, Voltalis devrait bénéficier de la prime en question.

Contestation du décret Brottes

Il y a quelques jours, le Conseil Supérieur de l’Énergie avait apposé son véto contre ce projet d’arrêté. Le conseil, composé de membres administratifs, de représentants de consommateurs ainsi que d’entreprises évoluant dans le secteur, avait souligné par ce rejet leur refus du projet. Car les cas d’invalidation auprès du CSE sont rares. Il est alors clair que l’organisation manifeste son mécontentement face à la relance d’un débat que l’on semblait régler avec l’annonce du décret Brottes en Juillet

Si les producteurs d’énergie semblaient avoir accepté le compromis qui leur laissait l’avantage des compensations, l’administration de Voltalis ne voit pas les choses du même œil. En effet, la société doit rentabiliser ses installations d’effacement chez plus de 100.000 particuliers. Le principal argument de Voltalis étant que l’effacement équivaut à de l’économie d’énergie.