Électricité nucléaire, où en sommes-nous ?

L’électricité nucléaire est encore jusqu’à aujourd’hui l’une des sources d’énergie les plus utilisées en France même si les programmes et les projets pour l’introduction des énergies renouvelables ont le vent en poupe.

En effet, la majorité des foyers sont approvisionnés en électricité, indispensables à la vie quotidienne de cette façon-là. EDF tient ainsi le monopole en France avec certaines contreparties bien évidemment. Il n’empêche que le secteur fait aujourd’hui face à de nombreuses interrogations, notamment au niveau des hausses possibles et prévues pour cette année ? Qu’en est-il vraiment ? Dans quelle situation se trouve aujourd’hui l’entreprise qui détient les clés de cette énergie en France ?

EDF, en bonne situation jusque-là

Malgré ce qui peut se dire ou ce que l’on peut en penser, il faut admettre qu’EDF reste aujourd’hui en très bonne position dans son secteur. En effet, pour le premier trimestre de cette année, l’activité d’EDF a connu une croissance de plus de 7% pour un chiffre d’affaires assez confortable par rapport à l’année dernière. En effet, pour le premier trimestre 2015, EDF a enregistré un chiffre d’affaires de 22,9 milliards d’euros contre 21,2 milliards pour l’an passé. C’est donc une croissance effective et bienvenue en vue des dispositions prises par le gouvernement pour les tarifs appliqués à l’électricité nucléaire pour cette année. Cette progression s’est produite en grande partie à cause du climat qui est revenu à la normale dans le pays ce qui a encouragé une plus grosse demande des consommateurs sans oublier la prise de contrôle au niveau des activités de Dalkia en France.

Pas de hausse des tarifs

En débit de la bonne situation des chiffres d’affaires de la société, la stagnation des tarifs de l’électricité nucléaire reste un problème important pour EDF. En effet, après que la Ministre Ségolène Royal ait opté pour un gel des hausses l’année dernière afin de revoir le mode de calcul et mettre au point des nouveaux tarifs pour cette année avec en vue une augmentation à partir du mois de juillet, cela ne se fera pas.

Tous les acteurs dans le domaine de l’électricité nucléaire attendaient donc le nouveau mode de calcul, très important pour EDF, car il s’agit quand même du prix auquel la société est sensée vendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents pour balancer avec son monopole. Le projet de décret reste jusqu’à aujourd’hui dans les débats et aucune décision n’a été encore prise ce qui explique bien évidemment la stabilité des prix, pour le grand bonheur des consommateurs. Cette évolution envisagée dépendait de la conclusion des discussions sur le sujet, mais puisque ces débats continuent, aucune mise en œuvre des hausses prévues ne sera faite.

La revalorisation annuelle, toujours d’actualité

En dépit du fait que les tarifs n’augmenteront pas au 1er juillet, les consommateurs devront néanmoins faire face à la revalorisation annuelle des tarifs vers le mois d’août. Ainsi, EDF pourra quand même recevoir une compensation aussi maigre qu’elle soit afin de couvrir toutes les dépenses de la société. Cette nouvelle hausse se fera donc selon le nouveau décret sur la méthode tarifaire dans le but d’aider la société à quand même faire face à toutes les dépenses qui doivent être faites.

EDF, pénalisée

Sans ce nouveau mode de calcul et sans nouvelle loi pour fixer une bonne fois les nouveaux tarifs, EDF se retrouve donc dans une assez mauvaise posture. En effet, si l’Arenh est aujourd’hui de 42 euros le mégawattheure, la société aurait besoin d’une hausse de 10 euros, soit d’un Arenh de 52 euros pour que ces comptes soient au beau fixe. Un manque à gagner important pour la société, mais qui sera sans réponse puisque la hausse prévue pour le premier juillet ne sera pas au rendez-vous. La société se retrouve donc pénalisée par toute cette situation.