Une hausse de 20% des prix pourrait être à prévoir en 2016. Redoutant la perte de leurs clients, qui pour l’instant sont attirés par des prix moins élevés, c’est-à-dire des prix qui se trouve a l’étranger, les opérateurs de centres de données voient en cette manœuvre une vraie trahison.
En effet, selon le nouveau dirigeant de l’EDF, Jean Bernard Levy, afin de bien gérer les finances du groupe ainsi que de prévoir de nouveaux investissements, un « rééquilibrage tarifaire » est plus que nécessaire. Ainsi donc le prix de l’énergie est susceptible d’augmenter à partir du 1er janvier 2016 a-t-il expliqué.
Depuis 2010, les exploitants de ces centres de données sont confrontés à une hausse progressive des tarifs de l’énergie, et ils l’ont bien compris, la situation va s’empirer à partir de 2016.
Du fait que l’EDF a le monopole sur l’énergie nucléaire, une hausse des prix est toujours à anticiper. Expliqua Stephane Duproz, DG de Telecity Group. Cette montée des prix déstabilise le marché et affaiblisse le secteur des datacenters, alors que ce secteur est très attractif pour le territoire, « Cela crée 20 recrutements directs et 200 emplois indirects, et on participe à la création de nouvelles entreprises, de prestataires de service », rajouta-t-il.
Stéphane Duproz a clairement spécifié que ce n’est pas la régulation du marché qui l’importe, mais surtout l’attractivité de leur marché, qui est actuellement menacée par le marché des autres pays qui propose des prix inférieurs à la leur. Par exemple, les Pays-Bas, qui produisent peu d’électricité, et qui offrent un prix moins élevé que celle des Français. Ce qui lui donne une attractivité supérieure et incite de ce fait les entreprises françaises à y installer leurs données.
Une concurrence acharnée se joue donc pour les datacenters. À noter que la consommation en électricité des datacenters ne s’élève qu’à hauteur de 2% de la consommation mondiale.