La date du 1er Janvier 2016 marquera l’inauguration du marché de l’électricité pour les professionnels. L’abrogation des tarifs jaunes et verts notera une évolution vers de nouvelles offres proposées aux institutions locales et aux entreprises.
Un marché concentré
À ce jour, EDF compte près de 220.000 consommateurs qui sont des entreprises ou des collectivités. Au total, il s’agit de plus de 430.000 emplacements abonnés aux services de la firme. Cette abolition représente une libéralisation du marché, mais il ne semble pas que cela aura un impact sur les prix appliqués.
En effet, EDF se procure 30% des coûts liés à l’acheminement, un taux équivalent sur les taxes, en plus de 35% sur les fournitures. L’écart est donc mince pour les concurrents qui souhaitent appliquer d’autres prix. La dérèglementation du marché souligne les difficultés qu’ont les offres concurrentes pour se faire connaitre du public, car la vulgarisation de l’information est lente et donc peu efficace.
La Commission de régulation de l’énergie rappelle souvent ce fait, et explique que pour en savoir plus sur les offres concurrentes, il faut aller puiser des informations là où elles sont disponibles. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir et comparer les prix proposés par la concurrence, le site energie-info.fr regroupe les entreprises actives dans le domaine. Ces sociétés se préparent à l’échéance de cette quasi-monopolisation d’EDF.
Pour de nouvelles approches de la dérégulation
L’électricité est une énergie indispensable au fonctionnement d’un pays. Ces prochains changements pourraient être l’occasion de réviser les principes de la dérégulation. Jusqu’ici les prix de l’électricité se calculent en fonction des moyens de production, et diffèrent d’un pays à l’autre en fonction des décrets politiques.
Le Canada et les États-Unis sont des pays qui ont adopté des approches différentes sur la dérégulation. Des approches dont la France pourrait bien s’inspirer.