Installé aux côtés du compteur dans le but de protéger votre installation électrique, vos biens ainsi que toutes les personnes vivant sous votre toit, le disjoncteur détecte tout problème lié au branchement : fuite de courant, arc électrique, échauffement des circuits, surtension, puissance supérieure à celle souscrite, etc. En cas de détection de problème, il interrompt automatiquement l’alimentation. Parmi les différents types de disjoncteur existant sur le marché, votre choix peut se porter sur un modèle différentiel. Pourquoi choisir un disjoncteur différentiel ? Cet article va vous éclairer sur tout ce que vous devez savoir sur ce type de disjoncteur.
Les différents types de disjoncteurs du marché
Avant d’aborder les explications sur le disjoncteur différentiel, faisons d’abord le point sur les différents types de disjoncteur que vous pouvez trouver sur le marché :
- le disjoncteur magnétothermique qui combine protection thermique et protection contre les courts-circuits;
- le disjoncteur magnétique qui est recommandé pour une utilisation de fortes surintensités (moteur, transformateur…);
- le disjoncteur électronique qui est capable de régler le seuil de protection contre les surcharges et les courts-circuits (il est installé avec un écran pour assurer les réglages et paramétrages);
- le disjoncteur différentiel qui surveille le courant résiduel consécutif à la somme des courants de l’ensemble de l’installation;
- le disjoncteur divisionnaire qui coupe le circuit électrique en cas de surcharge.
L’avantage avec un différentiel
Par rapport aux autres modèles de disjoncteur, le différentiel est réputé offrir la meilleure protection. Il mesure de manière permanente la valeur du courant de fuite à la terre et coupe immédiatement le réseau dès que le résultat est anormal.
La somme des courants qui circulent dans les câbles actifs de votre installation est généralement égale à zéro. En cas de problème, le courant est déséquilibré et la somme obtenue n’est plus nulle. Ce qui va enclencher le système de protection du différentiel.
Un disjoncteur différentiel est composé de trois parties principales : le tore qui détecte, capte l’énergie et conditionne le courant de défaut, une interface éventuelle qui lit l’image du courant de défaut et émet des signaux pour le déclenchement du matériel, et enfin un relais électromécanique qui exécute l’ordre de déclenchement et ouvre les contacts de coupure du réseau électrique.
En plus de sa fonction de détection des fuites de courant, un disjoncteur différentiel protège aussi efficacement contre les surcharges et les courts-circuits. Il garantit contre tout risque de surtension.
Quel différentiel vous convient ?
Bien que votre installation électrique suive la norme NF C 15-100 qui assure un bon fonctionnement et une grande sécurité, renforcez quand même votre protection à l’aide d’un disjoncteur différentiel, celui qui coupe l’énergie lorsque le seuil de déclenchement (souvent de 30 mA) est dépassé. Veillez toutefois à ce que vous choisissiez l’équipement adapté à votre besoin. Les disjoncteurs différentiels existent en 3 types différents, à choisir selon l’usage vous en ferez.
D’abord, le différentiel de la classe AC qui convient pour les courants alternatifs résiduels : c’est donc ce qui est généralement conseillé dans les habitations.
Il y a ensuite celui de la classe A qui détecte tant les courants résiduels alternatifs que ceux à composante continue. Il est adapté à des applications spécifiques dans votre logement, comme les circuits des cuisinières, des plaques de cuisson, ou pour les variateurs de vitesse avec convertisseur de fréquence dans les milieux industriels.
Pour terminer, il existe aussi le différentiel de type Hpi. Il garantit une protection complémentaire dans les lignes d’alimentation de matériel informatique (surtout pour les établissements bancaires ou les bases militaires), pour les machines automatisées, les matériels médicaux, les congélateurs et les endroits où il y a de grand risque de foudre.
De nos jours, avec les divers équipements électroniques de faible puissance, les perturbations inquiétantes sur les réseaux électriques sont rarement limitées. Ce qui vous oblige à protéger de façon complémentaire votre installation en utilisant un disjoncteur différentiel. Normalement, il vous faut un disjoncteur par tableau électrique.
Enfin, sachez que vous pouvez installer plusieurs disjoncteurs dans votre réseau électrique, à condition que vous utilisiez une bonne prise de terre. Veillez aussi à ce que la résistance ne soit pas trop élevée : 1 660 Ohms au maximum pour un différentiel de 30 mA. Une occasion pour utiliser les types de disjoncteurs différentiels adéquats pour chacun de vos besoins.