La consommation d’électricité en France est stable depuis une dizaine d’années. Cette stabilité s’explique par l’augmentation des prix et par le renforcement des mécanismes d’économie d’énergie.
Or les capacités de production d’électricité ne cessent d’augmenter, notamment avec l’arrivée des centrales éoliennes et photovoltaïques. Ces nouveaux moyens de production d’électricité sont prioritaires et EDF a l’obligation légale d’acheter la totalité de leur production. Or si la proportion d’électricité provenant des énergies renouvelables reste encore faible en France, elle est importante dans d’autres pays voisins tels que l’Allemagne ou le Danemark. Ces pays vendent leur électricité propre à la France à des tarifs très bas voire négatifs des fois.
Fermeture des centrales d’appoint
Comme l’évolution de la consommation d’électricité est difficile à prévoir, les producteurs d’électricité basent leur production sur les centrales classiques, au nucléaire, pétrole ou charbon. La production de ces centrales est complétée, si besoin, par la production provenant de centrales d’appoint, généralement au gaz.
Ces centrales présentent l’avantage d’être flexibles et la production peut être démarrée ou arrêtée à tout moment. Avec le surplus d’électricité provenant des centrales éoliennes ou photovoltaïques, les producteurs d’électricité ont été obligés de fermer les centrales à gaz, qui ne sont plus rentables. Or en hiver, les conditions météorologiques marquées par des températures négatives engendrent une forte augmentation de la demande en électricité. Avec la fermeture des centrales d’appoint, le risque d’un black-out est fortement présent et le pays pourrait faire face à une pénurie d’électricité dont les conséquences seraient catastrophiques.
Afin de remédier à cela, les subventions d’Etat sont désormais attribuées au centrales d’appoint fonctionnant aux énergies fossiles.